La mondialisation réduit-elle les inégalités?
Introduction
En novembre 2001, les membres de l’Organisation mondiale du commerce ont décidé de lancer, à Doha, un nouveau cycle de négociations. Bien que la conférence de Cancún (septembre 2003) qui devait faire avancer ce dossier fut un échec, la mondialisation de l’économie semble incontournable. La mondialisation correspond au processus d’ouverture des économies nationales par lequel les groupes organisent la production à l’échelle du monde, ce qui remet en question les régulations étatiques nationales. L’évolution de la mondialisation de l’économie se caractérise par un triple processus de mondialisation des échanges de marchandises, de mondialisation de la finance internationale (globalisation financière) et d’internationalisation des entreprises. Cette mondialisation, si elle permet à certains pays de rattraper leur retard, semble se caractériser par des déséquilibres de plus en plus importants entre les pays riches (pays industrialisés) et les pays pauvres. Mais il semble aussi que cette mondialisation provoque ou ne règle pas les déséquilibres internes des pays. On peut, dès lors, se poser la question de savoir si la mondialisation réduit les inégalités. Nous montrerons que la mondialisation permet en principe de réduire les inégalités entre pays (I) mais que la réalité se traduit par une persistance, voire un creusement des inégalités internes et entre pays (II).
I. Une mondialisation, source de réduction des inégalités entre pays riches et pauvres
1. Les théories traditionnelles du commerce international
Expliquer la théorie des avantages comparatifs de Ricardo et la théorie des dotations de facteurs de production de Heckscher-Ohlin-Samuelson. Ces théories montrent que les échanges internationaux sont profitables aux différents pays. La mondialisation devrait donc, en principe, permettre la réduction des inégalités.
2. Les limites de ces théories
Elles n’expliquent pas pourquoi