La mondialisation
Le FMI (Fond Monétaire International) dirigé par Christine Lagarde, définit la mondialisation comme « l’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde provoqué par l’augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontières de biens et de services ainsi que des flux internationaux de capitaux. C’est également la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ». Le G20 donne une définition similaire, pour lui, la mondialisation c’est « l’intégration croissante des économies nationales par suite de la plus grande mobilité des biens, des services, du capital, des gens et des idées.
I) La mondialisation commerciale.
On entend par mondialisation commerciale l’intensification des échanges commerciaux. Ce sont les décisions politiques prises par les pays qui ont entrainé ce type de mondialisation. Contrairement à une idée répandue, c’est un processus réversible. Pour preuve, on renégocie sans cesse lors des cycles de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce / 1994). Si l’on tente d’évaluer la mondialisation, on peut utiliser le ratio suivant :
Exportations mondiales PIB (Produit Intérieur Brut) mondial
En 1850 : 5,1 %
En 1880 : 9,8 %
En 1913 : 11,9 %
En 1950 : 7,1 %
En 1973 : 11,7 %
En 1983 : 14,5 %
En 1993 : 17,1 %
Après une forte croissance à la fin du XIXème siècle (notamment du à l’ouverture du canal de Suez en 1869), l’intégration commerciale diminue à partir de la 1ère Guerre Mondiale et encore plus à partir de la crise de 1929. Il ne faut donc pas exagérer l’importance historique du libre-échange. Paul Bairoch (Mythes et Paradoxes de l’histoire économique) : « Dans l’histoire, le protectionnisme est la règle et le libre-échange, l’exception ». Si le monde a déjà connu des périodes d’ouverture et de fermeture, pourquoi présente-t-on la mondialisation comme un phénomène inévitable ? Si l’étude de