La montagne du dieu vivant
Le Clézio voulait rester enfant. C’est pourquoi il a une tendance à choisir des enfants ou bien des vieillards redevenus enfants comme ses protagonistes. Dans la plupart de ses nouvelles, les personnages principaux n’ont pas atteint la puberté. Le Clézio a dit que l’enfant incarne en quelque sorte l’image du monde mythique dans la ville, où règne la science et l’ordre. Il réussit mieux que l’adulte à apprivoiser l’univers, à se défendre contre la vie d’efficacité bruyante par des jeux de mots, et parce qu’il sait des choses qu’ont oubliées les adultes. Pourtant, cet enfant doit s’insérer dans la société des adultes. Le protagoniste de Le Clézio éprouve un échec, on s’isolant, comme Lullaby, Mondo ou Juba dans La roue d’eau. Ils plongent dans les rêves ou essaient de tuer leur nostalgie par une frénésie mal conduite. Ils quittent leurs parents, l’école, la ville. Tous les personnages de Le Clézio souffrent d’une rupture qui les retranche de la société, les jette dans la solitude. Ils vivent séparés des êtres humains, de leur groupe social, quel qu’il soit. De ce fait, nous sommes en face d’un paradoxe où l’homme reste seul dans la masse de la société, où il est impossible d’être soi-même. La nouvelle Mondo témoigne de la nostalgie de l’enfance et de l’innocence de la société préindustrielle. Dans Mondo Le Clézio s’est libéré de l’angoisse du monde contemporain par l’exil de la société. Il s’exile du monde des adultes pour captiver la perception spontanée de l’enfant. Mondo - le héros principal est un personnage type de Le Clézio. Il est en état du crise, dont témoigne la solitude “ Est-ce que vous voulez m’adopter?”. D’une part il cherche des contacts avec des gens, il parle avec eux sur les sujets différents, mais d’autre