La mort au moyen age
Alors que les XIe-XIIIe siècles sont souvent décrits comme un « beau Moyen Age » et une période d'essor démographique, on voit se développer dans un même temps de nombreuses représentations originales de la mort (comme le tympan de Sainte-Foy de Conques ou La Divine Comédie de Dante). En effet, si les XIe-XIIIe siècles se caractérisent par un calme relatif – les invasions normandes et hongroises ont pris fin, la Guerre de Cent ans n'a pas encore commencé – comme en témoignent les grands défrichements, la mort n'est toutefois pas absente des consciences. L'époque féodale est en effet marquée par une violence latente. C'est aussi le moment où sont mises en place les grandes réformes de l'Église qui poussent à une réflexion sur les sacrements. La mort, dans une Europe occidentale, s'étendant du royaume d'Angleterre à l'est de l'Empire germanique, alors très majoritairement chrétienne, n'est pas seulement comprise comme la simple cessation de la vie mais aussi comme la promesse d'un au-delà. Aussi, on peut se demander dans quelle mesure l'idée de la mort guide la vie entière du chrétien.
Après avoir décrit une société environnée par une mort omniprésente, nous étudierons les moyens, tout au long de la vie du chrétien, pour préparer sa mort. Enfin, nous verrons que cette mort était encadrée par l'Église.
PLAN :
I.Une mort omniprésente
1. Une mortalité augmentée par de nombreux fléaux
2. Les représentations de la mort
II.Se préparer à la mort
1. Une croyance en un au-delà
2. La quête du Salut
III.Une mort encadrée par l'Église
1. Mourir en chrétien
2. Le cimetière, un lieu sacré
3. Après la mort, le rôle des