La mort ches lez grecs, basé sur l'oeuvre de jp vernant
Dans la société grecque, comme dans notre société aujourd’hui, on fait une distinction entre corps et âme, matériel et immatériel. Chez les grecs cette disctinction s’illustre par la croyance en une âme immortelle, qui serait à séparer du corps (enseignement des philosophes notamment de Platon). Le corps en effet est, contrairement à l’âme, associé à la mort : il est morcelé, dispersé, partiel, transitoire, périssable. D’ailleurs le mot grec « soma » désignant le corps désigne aussi le cadavre : le corps n’est pas vivant, il est juste l’objet de l’âme en quelque sorte puisque c’est elle qui l’anime.
La mort c’est donc la perte de l’âme, soit de la partie la plus intime de soi-même. JP Vernant écrit : « dans la mort les humains sont appelés des « têtes » mais encapuchonnées de nuit, enveloppées de ténèbres, sans visage. » La mort, c’est en fait la perte de son identité, associé à l’oubli : c’est pour cela que les morts n’ont plus de visage.
Cette mort oppose les hommes, éphémères, aux dieux qui sont « athanatoi », immortels. C’est ce caractère éphémère qui oblige les hommes à sans cesse « récupérer » de l’énergie, en buvant, en mangeant, en dormant etc. Cette contrainte fait que la mort n’est pas seulement perçue comme la fin d’une vie, lointaine, non : la mort est présente dans tous les gestes du quotidien. Pour les grecs, manger = mourir. (cf mythe de Prométhée sur la condition de mortel)
Pour compléter ces idées qu’ont les grecs au sujet de la mort, on peut s’intéresser aux rituels funéraires qu’ils pratiquaient, que JP Vernant résume ainsi :
« Le corps est d’abord embelli : lavé à l’eau chaude pour le débarasser de ce qui le souille et le salit ; ses plaies, enduites d’un onguent, sont effacées ; sa peau, frottée d’huile brillante, prend plus d’éclat ; parfumée, la dépouille est parée d’étoffes précieuse, exposée sur un lit de parade à la vue de ses proches pour la déploration. Le cadavre est