La mort chez les grecs (version complète)
1 La mort est l’affaire des vivants
Dans la société grecque, comme dans notre société aujourd’hui, on fait une distinction entre corps et âme, matériel et immatériel. Chez les grecs cette disctinction s’illustre par la croyance en une âme immortelle, qui serait à séparer du corps (enseignement des philosophes notamment de Platon). Le corps en effet est, contrairement à l’âme, associé à la mort : il est morcelé, dispersé, partiel, transitoire, périssable. D’ailleurs le mot grec « soma » désignant le corps désigne aussi le cadavre : le corps n’est pas vivant, il est juste l’objet de l’âme en quelque sorte puisque c’est elle qui l’anime.
La mort c’est donc la perte de l’âme, soit de la partie la plus intime de soi-même. JP Vernant écrit : « dans la mort les humains sont appelés des « têtes » mais encapuchonnées de nuit, enveloppées de