La mort dans bel-ami
Maupassant est hanté par la mort. Ses personnages (Duroy, Forestier, Norbert de Varenne et Vaudrec) le sont aussi.
La mort est omniprésente, du duel de Duroy à l’agonie de Forestier, de l’angoisse de Norbert de Varenne à la mort de Vaudrec. L’ombre de la mort plane et donne au roman un aspect pessimiste et sombre.
« Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c’est mourir. Vivre enfin, c’est mourir ! » (p. 162) dit Norbert de Varenne. Ce personnage dépeint la vie de manière noire. Son angoisse de la mort lui fait conseiller à Duroy de se marier afin de ne pas vivre dans la solitude.
Duroy lui aussi est terrifié par la mort mais il ne le montre pas, ce serait une faiblesse. Ainsi la veille de son duel, il se montre fier et courageux devant ses collègues mais une fois chez lui, la pensée de mourir l’envahit et le pétrifie. Il boira jusqu’au petit matin pour tenter d’oublier son angoisse.
Forestier est un personnage qui a appris à se préparer à sa propre mort, étant victime d’une maladie pulmonaire. « L’idée fixe [de la mort] revenait comme un coup de cloche à propos de tout, reparaissait sans cesse dans chaque pensée, dans chaque phrase » (p. 194). Un chapitre entier est consacré à l’agonie de Forestier dans sa villa de Cannes, entouré de Madeleine et de Duroy. La mort de Forestier fait réaliser à Duroy que les paroles de Norbert de Varenne ont un sens car « jamais un être ne revient » (p.