La mort dans l'odyssée, homere
Ulysse est mortel : chant VII, vers 208- 210 ; il refuse l’immortalité (VII, vers 224-225)
Ulysse et ses hommes sont vulnérables : six hommes meurent contre les Cicones (IX, vers 60-61) ; deux sont consommés par Polyphème « il en prit deux, et comme des chiots, sur le sol les assomma. La cervelle en giclant mouilla le sol. Découpés membre à membre, il en fit son souper. » (vers 289-291), « [il] attrapa deux autres de mes gens pour son repas. » (vers 311, 344), « sans attendre il en broya un pour son repas. » (vers 116), en pays lestrygon ils courent le risque d’être dévorés, tués, harponnés, massacrés. Il ne reste qu’un bateau, celui d’Ulysse (X, vers 131, 132). En mer, nul répit, Poséïdon veille ! La tempête sévit « Tous ses fidèles compagnons furent perdus » (vers 110 ; 133, 251), « le mât frappa le pilote à la tête et lui broya les os de la tête d’un coup : pareil à un plongeur, il tomba du gaillard : l’âme fière quitta les os. » (vers 411-414), « ils passèrent par-dessus bord » (vers 417)
Charybde et Scylla viennent à bout de six autres marins et l’île du Soleil use les derniers… Ulysse se sent bien seul mais il gagne en humilité.
Ulysse assiste à l’horreur de la mort et prend conscience de sa fragilité et de sa solitude (IX, vers 566 ; X vers 134) : il les voit tous périr ou disparaître !
2) La mort est un passage obligé qui donne lieu à des rencontres
Le royaume des morts : annoncé par Circé dans le Chant X, vers 490. Ulysse doit s’aventurer aux Enfers.
La rencontre des ombres : Tityos, Tantale et Sisyphe ; sa mère lui enseignent beaucoup. Achille dit à Ulysse qu’il se trompe s’il croit le bonheur possible en Enfer (XI, vers 485-486). Agamemnon se plaint et regrette : « c’est Egisthe qui a préparé mon trépas, aidé de ma maudite épouse, et il m’a tué chez lui [... ] Telle fut ma mort lamentable » (v. 409-410)
3) La mort est un moment retardé par la Vie
La courage, l’énergie d’Ulysse l’attestent :