la mort de mme rosa
Correction des questions
1- En guise d'Israël, Madame Rosa n'aura jamais que son « trou juif ». C'est le seul espace que Momo ait déjà décrit précisément. Il y est descendu deux fois : d'abord pour espionner la vieille dame dans son bizarre voyage nocturne, puis, après avoir dérobé la clé, pour voir s'il n'y avait pas un trésor caché (« J'ai rien trouvé. Des meubles, un pot de chambre, des sardines, des bougies, des tas de trucs comme pour loger quelqu'un. J'avais allumé une bougie et j'ai bien regardé, mais il n'y avait que des murs avec des pierres qui montraient les dents »). Cet aspect menaçant se retrouve dans l'extrait avec « j'ai pas pu fermer l'oeil parce que j'avais peur des rats qui ont une réputation dans les caves » Répulsion donc liée à l'aspect obscur et inquiétant de ce lieu souterrain, curiosité par l'envie de Momo de découvrir les raisons qui poussent Madame Rosa à venir dans cet endroit qui pour lui n'a rien d'attrayant.
2- Lieu souterrain, sombre et infernal, le « trou juif » est aussi un refuge. Symptôme de la folie d'une femme détruite par le traumatisme des rafles, ce lieu conçu pour survivre sera finalement son tombeau. Mais c'est grâce au « trou juif » que Madame Rosa échappe à un autre cauchemar : celui d'être maintenue artificiellement en vie et de devenir « champion du monde des légumes ». Tandis que résonnent les mots de la dernière prière « Shma Israël adenoï », le trou juif devient un petit morceau de terre promise, dérisoire et salvateur.
3- Dans cet extrait, la phrase qui illustre le refus de l'euphémisme est la suivante : « après elle a plus rien dit du tout et elle est restée là avec un air vide à regarder le mur en face et à chier et pisser sous elle ». L'agonie est réduite à des phénomènes physiologiques décrits en termes crus. L'être, du regard au ventre, se vide.
4- On retrouve ici, comme dans d'autres passages du roman, une revendication du droit à l'euthanasie, que Momo s'acharne à