La mort demma
Une scène de crise - Rappelons que d'un point de vue médical, un état critique est le moment où va se décider l'issue d'une maladie, en s'orientant soit vers la guérison, soit vers la mort.
Structure générale du texte (les connecteurs rendent visible chaque partie) 1. Une rémission momentanée: « Cependant » (temporel et logique) 2. Une lutte entre la vie et la mort: « Jusqu'au moment où », « Alors », « aussitôt » a. De l'espoir à la mort.
3. le coup de grâce: « Tout à coup »
Le parcours d'Emma dans cette scène évolue de la « sérénité » à « l'épouvantement »
b. Une description réaliste et convulsive
Description particulièrement réaliste d'un ensemble de symptômes: « haleter », la « langue tout entière » qui « sort de la bouche », des yeux qui « roulent », l' « accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux », « la prunelle fixe, béante »; le texte s'achève sur une « convulsion ». La violence de la description de Flaubert naît d'une vision réaliste, corporelle des symptômes de la mort approchant. Sorte d'accélération du rythme des phrases dans la seconde partie. Enchainement rapide des connecteurs (« jusqu'au moment où », « alors », « aussitôt ») et énumération du comportement des différents personnages: « Félicité s'agenouilla », « le pharmacien fléchit les jarrets », « tandis que M.Canivet », « Bournisien s'était remis en prière », « Charles était de l'autre côté, à genoux… ». La référence aux différentes parties du corps ( « poitrine », « langue », « yeux ») suggère une perte de contrôle de celui-ci. Présence constante du champ lexical du religieux: « sacrement », « prêtre », « Seigneur », « salut », « communion », « âme », « crucifix », « prière », « soutane », « ecclésiastique », « oraisons », « syllabes latines ». La mort gagne progressivement, entraînant une séparation des deux