La mort des pauvres-baudelaire
Charles Baudelaire, poète issu du 19e siècle, est devenu tout particulièrement célèbre pour son œuvre « Les fleurs du mal ». Son ouvrage compte en tout 129 poèmes qui se consacrent à la mort, l’amour et au « Mal de vivre » L’analyse des vers provenant de « La mort des Pauvres » soulignent bien les sentiments de désespoir et de mélancolie ; le fameux spleen. L’écrit allégorique se compose de deux quatrains suivis de deux tercets, tous présentent un mètre pair étant donné que chaque vers et formé d’alexandrins (12 syllabes)
- Développement
La première strophe est chargée de nombreux procédés stylistiques, faisant tous référence à la religion. Nous noterons la présence d’une anaphore qui s’étale sur les deux premiers vers (trois répétitions de « c’est »), ayant pour effet d’accentuer le rôle de la mort. Cette dernière subit une personnification à la première ligne, prenant ainsi un caractère positif. Le verbe « consoler » a une connotation religieuse, en effet « consolator » ne signifie rien d’autre que le Saint Esprit. L’exclamation « hélas » montre bien que Charles Baudelaire recherche le réconfort au sein de la mort sans pour autant s’enthousiasmer à cette idée. La mort serait donc synonyme d’espoir et résoudrait tous les problèmes liés au « Mal de vivre ». Le troisième vers suscite l’attention particulière du lecteur, car l’emploi du mot « élixir », jadis une boisson fortement alcoolisée ou bien une potion ayant des effets magiques, renvoie à une interprétation bien précise : La mort nous aide à surmonter les épreuves sur cette terre remplie de désespoir et de tristesse. Elle est une drogue qui facilite notre séjour sur terre, d’où l’allusion au « but de la vie » et au « seul espoir ». La première strophe est formée exclusivement de rimes riches croisées et d’une alternance entre le caractère masculin et féminin de ces dernières. Cette strophe ne cache-t-elle pas une autre question ? Le lecteur a l’impression que l’auteur s’interroge sur le