La mort du loup (poèmes philosophiques ou les destinées)
La troisième partie est la plus importante du poème. En effet, elle contient une morale, une leçon philosophique. Cette leçon est exprimée dans une prosopopée qui commence quand Vigny feint de reporter ce qu’exprime le regard du loup (V9) Le regard est évidemment une synecdoque pour le loup. Au vers 4, l’expression « sublimes animaux » traduit l’admiration que Vigny a à l’égard des loups ; il les considère comme un modèle qui montre ce qu’il convient de faire.
Le Stoïcisme : Doctrine philosophique qui préconise de rester impassible, imperturbable, de marbre face à la souffrance et à la mort. En effet, un stoïcien estime que manifester sa douleur s’humilier, s’avouer inférieur à l’adversité.
Dans la prosopopée, chaque mot compte. « Si tu peux » implique que le stoïcisme n’est pas accessible à n’importe qui. Il est réservé à une élite. « A force de rester » montre qu’il faut de la patience, du courage, de la volonté, de la persévérance : Cela ne s’acquiert pas d’un coup.
« Studieuse » connote l’effort et l’application. Par ailleurs, tout comme « pensive » le mot suggère qu’il s’agit d’un effort dans le domaine de l’intelligence : Le stoïcisme est réservé à l’élite intellectuelle.
Ce haut degré évoque la tour d’ivoire qui domine. « Fierté » connote l’orgueil légitime : Nous retrouvons la mission de phare associée à l’idée d’un être supérieur, différent du commun des hommes.
Le vers 13 est en accord total avec le stoïcisme. Le point commun entre « gémir », « pleurer » et « prier » est que ce sont trois façons d’extérioriser ses sentiments de douleur :
- Gémir : s’extérioriser par le son
- Pleurer : s’extérioriser par les larmes