La mort du roi tsongor, ecriture d'invention
Ô Tsongor, toi qui ne nous vois pas. Ô Tsongor, toi qui ne nous entends pas. Moi mort, parmi des milliers que tu as tué, en ce jour je prononce ce discours de la part de toutes tes victimes.
Tsongor, tu as construit un grand empire. Tu as conquis des terres qui étaient inexplorées, des peuples vivaient sur ses terres jusqu’à ce que tu te les accapares. Tu as marché sur des milliers de cadavres. Tu as marché sur nos corps. Tes mains nous ont tués et tes jambes nous ont écrasés.
Tsongor, nous avons voulu, en tant que guerriers et soldats, sauver notre peuple, nos familles, nous avons voulu sauver ce que tu voulais nous prendre. Tu as réussi, mais pour nous les morts, tu es un lâche, dans la foule des morts on nous distingue, les morts vainqueurs par une cocarde car nous sommes morts à la guerre. Par conséquent nous sommes des vainqueurs, parce que nous nous sommes battus jusqu’au bout pour défendre notre territoire. Pour arriver à tes fins, tu n’as pas hésité à tuer, à piétiner, à cracher sur nos corps souffrants, sanglants.
Ô Tsongor ! Mais qui es-tu donc pour avoir le droit d’une vie ou d’une mort sur une personne ? Nos vies avaient si peu de valeur à tes yeux ! Tu te croyais surpuissant et meilleur que nous ? Ton âme est bien mauvaise pour n’éprouver aucun remord envers les actes barbares que tu as commis. Si au moins tu ressentais de la peine, des remords, nous pourrions peut-être te pardonner. Mais Tsongor, notre pardon tu ne l’obtiendras jamais. Pas un être de ta sorte ne mérite le pardon !
Comment fais-tu pour vivre la conscience tranquille ? Comment peux-tu vivre sans penser à nous ? As-tu une âme ? Pense-tu pas que nous sommes autant humain que tu ne l’es ?
Regardes-toi ! Regardes-toi ! Tu es l’homme que nous n’oublierons jamais. Nous, au royaume des morts, nous ne t’oublions pas, nous pensons au mal que tu as fait à chacun d’entre nous. Tu as détruit tout sur ton passage, nos familles, nos villes et des civilisations