La mort selon les religions
Le Judaïsme : Le défunt est allongé à même le sol, les pieds vers la porte de sortie. Il est lavé, purifié, parfumé selon un rituel précis par des membres de la Hévra kaddisha (Sainte confrérie). Il est ensuite vêtu de lin blanc – un vêtement identique pour tous. Dès lors, des veilleurs se succèdent auprès du défunt pour réciter des psaumes. Jusqu’à l’enterrement, les personnes en deuil (père, mère, fils, filles, frère, sœur, conjoint) entrent dans la période dite « de désolation » et sont dispensées d’accomplir les commandements.
L’enterrement a lieu le plus vite possible, dans un cimetière juif ou dans une section réservée aux juifs si possible. Au cimetière (étymologiquement : le lieu où l’on dort), le cortège avance au rythme de psaumes. Le rabbin dit quelques mots à la mémoire de la personne disparue. Lorsque le corps ou le cercueil est déposé, idéalement à même la terre, à au moins 1,25 m de profondeur, les pieds vers Jérusalem, il est recouvert de dalles. Des versets bibliques comme «Tu es poussière et tu retourneras poussière » (Gn 3) sont alors récités. À tour de rôle, les endeuillés jettent un peu de terre dans la tombe, puis récitent la « hashkava », prière demandant à Dieu d’assurer au disparu un destin favorable dans l’autre monde, avant de s’écarter de la tombe pour le «kaddish», prière de louange et chant d’espoir messianique. Il est alors procédé à la « Qéri’a », « déchirure » de la chemise de la personne en deuil, pour rappeler le caractère irréversible de la mort. Le repas de deuil, frugal, est obligatoire : la mort ne doit pas triompher de la vie.
L’Islam : Selon les prescriptions de la Sunna, le défunt est lavé, purifié et parfumé selon un rituel précis par des personnes pieuses, du même sexe, puis enveloppé d’un linceul blanc. Ces gestes sont accompagnés de prières rituelles, dont ce verset coranique : « C’est à Dieu que nous appartenons, c’est à lui que nous faisons retour. » Le corps est présenté couché