Dans mon travail comme éducatrice spécialisée, en cours de formation, il m'arrive souvent de rencontrer des personnes qui, malgrés leurs situation de grande précarité, semblent hors d'atteinte quand il s'agit de les motiver à s'inscrire dans une démarche de réinsertion sociale ou de soin. Je me sens alors comme démunie face à leur refus malgrés des propositions d'aide qui me paraissent pourtant pertinentes. C. Levy Leboyer, dans son étude sur les organisations au travail affirme que “Dès lors, on doit accepter le fait qu'il ne soit pas vraiment possible de “motiver Autrui”à son corps défendant. Tout au plus, peut-on créer des climats favorables à l'action.”. Afin de mieux comprendre ce qui se joue, lorsqu'il est question de motivation, je vais tenter, dans un premier temps, de définir ce que l'on entend par motivation, aprés en avoir déterminer les motifs qui nous poussent tous à la rechercher, parfois si ardemment. Dans un deuxième temps, je tenterai de comprendre, à l'aide d'un éclairage théorique, quels sont les facteurs qui interviennent lorsqu'il s'agit de stimuler la motivation et ceux qui, à l'inverse, inhibent la motivation. Enfin, en me basant sur mon expérience professionnelle, j'apporterai ma reflexion sur les moyens nécessaires à la création d'un climat favorable à l'action.
La motivation est considérée comme un facteur important pour être efficace, et réussir dans tous les domaines. Dans l'enseignement, par exemple, on l'envisage comme un ressort qui permet de mieux faire apprendre et obtenir de bons résultats scolaires. Dans le monde du travail, le concept de motivation est entré dans le langage des chercheur et des managers à mesure qu'ils essayaient de comprendre le fonctionnement des organisations, et en particulier des entreprises. Dans le secteur social, la motivation du sujet est devenue un critère indispensable pour les professionnels intervenant auprès d'un public en difficulté. En effet, avec la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action