A) La mouette

Mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia au théatre des Amandiers d’après la comédie en quatre actes d'Anton Tchekhov créée le 17 octobre 1896. Elle raconte l’existence de différents personnages, dont chacun plus complexe que l’autre, mènent une grande bataille immobile, qu’est la vie, où tout est toujours déjà « trop tard ». En effet, chacun poursuit un amour, une ambition, une chimère qui se dérobe quand il croit la tenir. Chacun se croit donc libre mais finalement se rend compte qu’il est piégé, comme un grand oiseau incapable de voler, comme une mouette abattu.

Celle ci devient le symbole de l'histoire de Nina, aimée par Konstantin qui lui a écrit une pièce. Persuadée de sa vocation d'actrice, elle s'enfuit avec Trigorine, un écrivain reconnu, amant de la mère de Konstantin, mai elle ne rencontrera pas la réussite. Lorsque, à l'acte II, Trigorine voit une mouette que Konstantin a abattue, il imagine une nouvelle : « Une jeune fille passe toute sa vie sur le rivage d'un lac. Elle aime le lac, comme une mouette, et elle est heureuse et libre, comme une mouette. Mais un homme arrive par hasard et, quand il la voit, par désœuvrement la fait périr. Comme cette mouette ». La mouette représente donc l'existence de Nina, heureuse près de son plan d'eau mais détruite par le chasseur Trigorine mais aussi tout les autres personnages.

Décors
Les décors, très dynamiques, modernes reflètent pertinemment l’univers de la campagne ukrainienne bourgeoise, havre de paix pas si paisible qu’on croirait.

Les sortes de petites chambres se modulant donnaient à chaque fois une scène adapté pour l’histoire et s’inscrivaient très bien dans le courant naturaliste de l’époque. Ce qui peut être intéressant de remarquer est le renfermement du décor sur les personnages à partir d’un certain moment. On passe d’un espace ouvert (pour la représentation de la pièce de Konstantin) à la maison de vacance, un endroit clos.

Musique
André Serré a rendu les tirades des