La mousse CEA181
LA MOUSSE
➌ Un apport d’énergie pour faire
➍ La mousse, système instable
Pour disperser le gaz dans l’eau, il faut un apport extérieur d’énergie : soit le gaz est insufflé dans le milieu liquide, soit il y est mélangé par simple agitation manuelle (comme on bat les œufs en neige). Mais la formation de mousse est uniquement possible en présence de tensioactifs.
Formant une nanocouche à l’interface eau/air, ils permettent notamment de diminuer la tension de surface de l’eau. Celle-ci peut ainsi augmenter sa surface en contact avec l’air en créant des films d’eau qui emprisonnent l’air, formant les bulles et donc la mousse.
La mousse est un système instable qui retourne à son état initial de deux parties macroscopiques gaz/liquide sous l’effet de trois mécanismes :
A - Drainage gravitationnel/écoulement du liquide de la mousse du haut vers le bas jusqu’à disparition des films d’eau autour des bulles d’air.
B - Mûrissement/diffusion gazeuse entre les bulles en raison de leur différence de pression : les petites bulles se vident dans les grandes jusqu’à leur disparition.
C - Coalescence/rupture des films d’eau et recomposition des petites bulles en grandes bulles : diminution du volume de mousse.
mousser
Alimentaire, nettoyante ou décontaminante, la mousse liquide est un milieu instable constitué de bulles de gaz dispersées dans un liquide. L’existence de ce système biphasique (gaz/liquide) nécessite un apport d’énergie et repose sur des molécules pour assurer le mélange des deux milieux à leur interface. C’est le rôle des tensioactifs qui œuvrent à la formation des bulles. Voyage au cœur de la matière molle.
➊ Concilier deux milieux antagonistes Comment mélanger deux milieux a priori antagonistes, par exemple l’eau et l’air ? C’est le rôle des tensioactifs, molécules composées de deux parties différentes, l’une hydrophile (ayant des affinités avec l’eau), l’autre hydrophobe (n’ayant pas d’affinités avec l’eau). La partie hydrophile est