La moyennisation
Corrigé de la dissertation :
« Assiste-t-on à une moyennisation de la société française ? »
En préalable : la légende du document 6 a disparu au moment de la confection des sujets, il était donc difficilement utilisable. Le voici avec sa légende :
Son commentaire ne sera bien sur pas exigé. Veuillez accepter toutes les excuses de l’équipes de SES !
Remarque : les titres des parties et sous parties sont apparents, pour davantage de clarté, mais il n’est pas nécessaire de les écrire dans une copie.
Dans La Seconde Révolution Française (1994), le sociologue Henri Mendras analysait les évolutions de la société à l’aide d’un concept central : celui de moyennisation. Ce terme, appliqué par Mendras aux évolutions qu’a connues la société française entre 1965 et 1984, désigne à la fois un processus de rapprochement des niveaux de vie et des modes de vie lié à la croissance économique et un processus de formation d’une vaste classe moyenne, entraînant un effacement progressif des frontières entre classes sociales. L’analyse en terme de moyennisation conduit donc à s’interroger sur l’existence même des classes sociales dans une société, et sur la pertinence de ce concept pour la sociologie. Avec son ouvrage, Mendras s’inscrit dans un débat structurant en sociologie. Ainsi, au XIXème siècle, Tocqueville analysait l’égalisation des conditions et les possibilités de mobilité sociale, posant les bases du concept de moyennisation, alors que Marx mettait l’accent sur le renforcement des inégalités, conduisant à la formation de classes et au conflit entre classes. Aujourd’hui, assiste-t-on à une réduction de ces inégalités, ce qui rendrait obsolète le concept de classe sociale pour analyser les évolutions de la société française ? Autrement dit, peut-on encore parler de classes sociales aujourd’hui ? On verra dans un premier temps que l’on a bien assisté à un processus de moyennisation pendant les 30 Glorieuses, mais que ce