La mémoire juive en france
PREMIERE PARTIE
1. Les acteurs de la mémoire du génocide des Juifs en France sont multiples. Tout d'abord, et sans doute le plus attendu : Le Président de la République. En effet, Jacques Chirac s'est prononcé sur la question du génocide des Juifs le 16 juillet 1995 dans un de ses discours. C’est le premier homme politique qui parle du génocide des Juifs, sujet douloureux que personne n’a osé évoquer avant. Il donne alors la définition du travail de mémoire : "Transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps. Reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l'État. Ne rien occulter des heures sombre de notre Histoire ". Simon Veil, ancienne déportée dénonce l’idée selon laquelle tous les déportés "veulent oublier et préfèrent se taire" sur le sujet du génocide des Juifs, elle dénonce aussi les interrogations parfois trop "gourmandes" de certains journalistes qui voudraient rendre le drame encore plus horrible qu'il ne l'est déjà.
2. Après la guerre, la mémoire juive disparaît, car le génocide des Juifs est inclus dans le catalogue des tueries nazies. Les années 1970 furent marquées par le réveil d'une mémoire juive attachée à faire reconnaître la spécificité du génocide commis par les nazis. On apprend en avril 45 la réalité des camps de concentration et d'extermination. Puis, un vide dans la mémoire est apparu, les quelques survivants libérés des camps n'ont pas tout de suite voulu parler de ce drame, trop choqués, et pensaient sans doute qu'ils ne seraient pas pris au sérieux compte-tenu de l'horreur du drame.
3. On pense que le "travail de mémoire" consiste a avoir reconnu le rôle de Vichy dans le génocide des Juifs en ayant "rompu le silence, rendu la mémoire à une Nation qui préférait la manipulation plutôt que d'affronter la douloureuse lecture de la page la plus noire de toute l'histoire de ce pays". Pour cela, des "Fils et Filles des Déportés Juifs de France" ont mis au