La naissance de venus
Sainte-Marie-des-Fleurs
BeQ
René Boylesve
Sainte-Marie-des-Fleurs roman La Bibliothèque électronique du Québec Collection À tous les vents Volume 785 : version 1.0
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Du même auteur, à la Bibliothèque : Le Bonheur à cinq sous Le jeune homme dangereux Le carrosse aux deux lézards verts
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Sainte-Marie-des-Fleurs
Édition de référence : Paris, Paul Ollendorff, Éditeur, 1897.
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À Maurice Barrès
En témoignage du profond plaisir que j’ai eu à connaître sa belle sensibilité. R. B.
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Il faut avertir le lecteur que c’est ici un livre où le cœur se donne, franchement, absolument. Que ceux qui n’apprécient les romans contemporains que dans la mesure où ils contiennent ce que l’on est convenu d’appeler la « rosserie » ou la « veulerie » parisiennes, s’abstiennent de feuilleter plus loin. Grâce à Dieu, il y a encore, à côté ou audessous même de ces mœurs de polichinelles – plus à la mode, d’ailleurs, que réelles, – une aptitude française à sentir, à aimer, à jouir et à souffrir en hommes. Cette heureuse disposition n’est pas si banale ! Rassurons les délicats qui pourraient craindre qu’en s’en inspirant l’écrivain se condamnât à la peinture de la vie commune ou médiocre. Ce n’est pas en feignant de n’être plus des hommes, que l’on se singularise et s’élève, mais en accentuant en soi le caractère d’humanité.
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Seule, l’excessive passion a la vertu de nous rendre exceptionnels sans nous ridiculiser ; elle fait de nous des héros, non des monstres. Les créations romanesques peuvent se passer de la marque de généralité qui est le propre de certains types moyens, pourvu qu’elles restent scrupuleusement soumises à la marque de vérité qui fait le Roman. R. B.
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« Je t’aime tant aujourd’hui, je suis tellement dévoué que j’ai besoin de l’écrire, ne pouvant le dire à personne... » STENDAHL. « Je me fais quelquefois un rêve d’Élysée ; chacun de nous va rejoindre son groupe chéri auquel il se rattache, et retrouver ceux