La nativité est un sujet qui fut souvent abordé, par différents peintres et avec différentes techniques, à l’époque médiévale comme à la Renaissance. Parmi eux Giotto di Bondone peintre, sculpteur et architecte Italien, et Albrecht Dürer peintre et sculpteur Allemand. Deux siècles séparent ces artistes et l’exécution de ces deux nativités exemplaires à plus d’un titre. Giotto peint sa vision de la nativité entre 1302 et 1305 à un moment charnière de l’époque médiévale. Cette peinture est une fresque qui se trouve dans l’église de l’Aréna à Padoue elle fait partie d’un dispositif de 53 scènes relatant l’histoire du christ. L’ensemble fut commandé par le banquier padouan et non moins prêtre, Enrico Scrovegni. Deux siècles plus tard, en 1504, Dürer traite le même sujet mais avec une technique bien différente : celle de la gravure au burin. Il partage aussi avec Giotto ses références iconographiques soit celle de la nativité appartenant au Nouveau Testament. Rappelons la scène : Joseph et Marie étaien venus à Bethléem et, l’auberge étant pleine, n’ont trouvé de place que dans une étable ou Jésus est né. La Vierge Marie le placa dans une mangeoire a bestiaux qui fit office de crèche. Le Jour de la Nativité est appelé Noël.
C’est l’évènement de la naissance qu’ont choisis les deux artistes dans une célébration picturale mais le traitement comme la disposition des personnages est tout autant différente que significative. Que vois le spectateur ? Avec Giotto l’œuvre est composée de 3 groupes de personnages. Le groupe le plus important est composé des personnages les plus représentatifs, Marie, Joseph, l’enfant Jésus et un âne à droite de la peinture. En haut se découpe un groupe de 5 angelots caractérisés par leurs attributs : auréoles et ailes caractéristiques. L’arrière plan est composé de montagnes : paysage dénudé au maximum garde son aspect d’espace sacré au moyen âge. Enfin l’architecture est sommaire : une étable composée de 4 poteaux