La N.E.P.

La situation en Russie entre 1917 et 1921

Après les révolutions de février et d’octobre 1917, les Bolcheviks sont maîtres de la Russie. Mais la situation est dramatique : le pays est exsangue à tous niveaux. La production s’est effondrée (20% à peine de celle de 1914), les deux tiers des lignes de chemin de fer sont à reconstruire, l’industrie est au bord du gouffre.

Le monde paysan est également touché : les productions céréalières sont largement inférieures à celles d’avant-guerre. De plus en plus de paysans retournent à une certaine autarcie. En outre, ils voient affluer des milliers de personnes, fuyant les villes dans l’espoir de retrouver un peu de travail et de subvenir aux besoins de la famille. De ce fait, les villes perdent près de la moitié de leur population d’avant 1914 !

Le prolétariat se décompose petit à petit. Le monde paysan, supportant de plus en plus difficilement une situation qui se dégrade de jour en jour, se révolte. Le gouvernement (bolchevique) envoie la toute jeune Armée rouge pour occuper le pays et étouffer ces rébellions. De plus, la Tcheka arrête les personnes suspectées d’être les instigateurs de ces véritables jacqueries paysannes et n’hésite pas à les abattre sur place. Nous sommes alors en pleine Terreur rouge.

Lénine, le maître à penser du parti bolchevique, décide d’instaurer le « communisme de guerre ». Cette politique, conçue par Boukharine, est en fait une radicalisation de la politique gouvernementale : nationalisation des grands moyens de production, création de comités de paysans pauvres chargés de réquisitionner les surplus de production des paysans riches, rationnement des habitants de la Russie, classés en 5 grandes classes,… Mais ces mesures ne suffisent pas pour sortir les Russes de la misère, ils sont donc obligés de recourir au marché noir et au ravitaillement clandestin pour subvenir à leurs besoins.

a situation est explosive et ne tardera pas à dégénérer. En 1921, les ouvriers de