La notion de respect chez kant et les migrations agricoles
LES MIGRATIONS
Au cours des dernières décennies, le phénomène des migrations semble s’accélérer. Passant de 100 millions de migrants dans le monde en 1980 à 200 millions en 2006, la majorité des migrants viennent des pays pauvres. Ces migrants sont à la recherche d’opportunité pour une vie meilleure. De ce fait, les pays comme le Canada mettent en place une politique active d’accueil de migrants afin d’aider ceux-ci, mais aussi afin de favoriser la croissance du pays. D’ailleurs, certaines de ces migrations sont légales tandis que d’autres sont clandestines. Parmi les migrations légales au Canada, il y a les migrations agricoles saisonnières réalisées par plus de 28 000 travailleurs agricoles migrants. Toutefois, la réalité à laquelle sont confrontés ces travailleurs une fois au Canada est douteuse. Cette situation engendre des questions d’ordre moral sur les conditions de travail de ces migrants d’où le fait de se poser la question suivante : les conditions de travail des travailleurs migrants agricoles du Québec sont-elles morales? L’Éthique kantienne, dans les fondements de la métaphysique des mœurs et la métaphysique des mœursd’Immanuel Kant, traite de la moralité en se basant sur les formulations des impératifs catégoriques, de la notion de devoir et de respect.
L’APPROCHE KANTIENNE
L’approche kantienne obéit au principe d’universalisation. Ce principe est tiré de l’impératif catégorique qui n’est aucunement basé sur les intérêts subjectifs tels que les inclinations ou les impulsions personnelles. Par ailleurs, cet impératif respecte deux formulations et s’oppose à l’impératif hypothétique, un impératif conditionné par le désir du but. La première formulation de l’impératif catégorique conditionne l’action posée en raison de son intention