Le XXe siècle est une époque dont l’histoire est extrêmement riche et abondante. Cela dit, parmi tous les évènements importants qui s’y sont déroulés, la Seconde Guerre mondiale est probablement l’élément le plus marquant et le plus frais dans notre mémoire. Nombre d’auteurs, poètes, peintres et producteurs se sont inspiré année après année de cette période afin de créer des œuvres qui en dénoncerait les horreurs. Paroles, de Jacques Prévert en est un bon exemple. Dans Barbara, l’un des poèmes du recueil, Prévert dénonce les cruautés de la guerre et son côté impitoyable. Il utilise pour cela le temps en opposant le passé et le présent. Dans cette analyse, on portera une attention particulière sur la façon dont le poème évolue sur différents aspects au fur et à mesure qu’il avance ainsi que sur l’utilisation du souvenir pour exprimer la nostalgie du passé.
Tout d’abord, Jacques Prévert est reconnu par sa simplicité d’écriture. On pourrait donc penser que Barbara n’est pas un poème bien difficile à comprendre. Cependant, en y regardant de plus près, on se rend compte qu’il y a plusieurs subtilités qui ajoutent à son discours et lui donne alors une signification plus profonde. On utilise une évolution progressive de certains points techniques afin de souligner le fait qu’il y a une différence entre le passé et le présent. Par exemple, on pourrait diviser ce poème en deux parties. La première étant le souvenir et la deuxième, le temps actuel. L’auteur fait une distinction claire entre les deux afin représenter un temps révolu, disparu à tout jamais. Au travers du poème, le narrateur navigue entre les deux époques en ayant comme objectif de renforcer l’idée que la guerre a marqué le début d’une nouvelle ère. «Il peut sans cesse sur Brest/Comme il pleuvait avant/Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé »On remarque que l’on passe du présent à l’imparfait dans le but d’ajouter un effet avant/après et d’opposer le présent au passé. Au début du poème, on utilise