La nouvelle realiste
2- De plus, alors qu’ils ne s’étaient pas muni des services d’un guide, ils pouvaient s’aventurer où ils le souhaitaient, voir tous les endroits qu’ils rêvaient de voir. En début de journée, ils avaient emprunté a l'hôtel, situé à quelques kilomètres, deux barques pour pouvoir profiter pleinement de leur journée. Il est vraie qu’en cette final d’après-midi, une lumière exceptionnelle éclairait la verdure et apaisait l’atmosphère. Les deux amis étaient aux anges, ils contemplaient le ciel rose-orangé et écoutaient avec attention ce silence reposant attendri par le chant des oiseaux. Malgré la chaleur étouffante pendant la journée, ils ne s’étaient munis que de chapeaux et de vêtements blancs. Ils ne s’étaient pas vraiment protégés contre le soleil et avaient la peau rouge écarlate. Avant de partir, on les avait prévenu également des risques de rencontres avec des animaux sauvages, parfois dangereux. Arthur, un grand gaillard courageux, n’avait peur de rien. Toujours prêt a partir, il attendait ce moment avec un grande impatience. Victor, lui, était plus prudent et avait pourtant insisté pour prendre un guide spécialisé qui connait bien les alentours. À quelques heures de la tombée de la nuit, les deux touristes qui ramaient calmement sur l’eau rosée, répétée par la lueur pâle du ciel, n’avaient plus beaucoup de temps. En effet ils devaient rapidement se remettre sur le chemin du retour. Mais alors qu’ils avançaient, un rocher inaperçu heurta la barque de Victor brusquement. Un frisson parcourut le dos du garçon et il s’immobilisa, espérant