Tragique destin

Dans l'obscurité de la soirée, en un triste automne 1850. La lune se reflétait sur les rigides barreaux de fer gris disposés au milieu de la grande place centrale parisienne. Le vent glacial enveloppaient un être allongé sur le sol gelé grelottant de tout son corps difforme.
Prisonnier, il restait là respirant la solitude dans cette sinistre cage autour de laquelle inquiétantes ombres jouaient à valses au rythme du vent. Les feuilles craquaient sous la marche nocturne des gardes. Les premières lueurs du jours apparaissaient et la faim de cette malheureuse bête commençait à se faire ressentir. Elle attendait avec désespoir l'ouverture de la foire. Là où il était exhibé. Cet être intimidant faisait l'attraction d'enfants moqueurs, de personnes jugeant la différence comme affreuse et monstrueuse. Ces gens venus de toute part n'étaient là que pour voir et poser un regard humiliant sur cette être vivant. Les rires faisaient échos et retentissaient de part et d'autres de l'enclot. Les rires des enfants devenaient sarcastiques. Il ne pouvait y échapper, il était condamné à finir ces jours en ce donnant en spectacle. Au moment d'ouvrir la cage, il rêvait de liberté ; galoper sauvagement pour s'enfuir de ce monde cruel. Mais il était attaché, ligoté. Il ne pouvait y parvenir. De longues et volumineuses cordes le serrait et ne pouvant bouger. Les gardes le rouaient de coups, pour le faire vociférer et attirer les regards. Un coup, deux coups, les rires s’amplifiaient. Trois coups, quatre coups, il ne tenait plus debout. Aucun cri ne sortait de ses cordes vocales. Cet abaissement le tuait. Les seuls moments où il avait la gueule ouverte étaient pour pleurer et manger. La nourriture lui manquait, son corps s'affaiblissait de jour en jour. Il était là que depuis peu, seulement à cause de son jeune âge. Un destin tragique du à sa malformation. Il était bossu, défiguré, déformé, dégingandé, disproportionné, tordu, estropié, tout pour suscitait une profonde