La nuit de moscou - aragon
Introduction
I – Désillusions politiques
a) un poète engagé
b) le désenchantement * souffrance physique et morale * rêve et utopie
* passé et avenir * égarement, doute
II – Une nouvelle forme d’autobiographie : un poème lyrique
a) un poème lyrique * une situation d’énonciation * un chant lyrique
b) une autobiographie
Conclusion
INTRODUCTION
« Aragon fait ce qu’il veut de sa langue, de son esprit, de sa sensibilité », écrit René Etiemble, en 1966, dans la Préface du Roman Inachevé. En effet, né à l’aube du XXème siècle en 1897, Aragon a mêlé, tout au long de son œuvre, divers genres littéraires au service de diverses opinions.
Il est vrai qu’il se tourna rapidement vers le surréalisme, mouvement qu’il crée avec André Breton. Toutefois son engagement fervent à partir de 1927 dans les rangs du Parti communiste, conforté par la rencontre de sa femme Elsa Triolet, l’éloigne du groupe.
Il porte alors son écriture vers le « monde réel » à travers un grand cycle romanesque, mais continue tout de même à rester un poète à part entière ; sa poésie sera mise au service de la Résistance sous la seconde guerre mondiale, mais il la place sous le patronage de Hugo, ne rompant pas avec le lyrisme traditionnel, mais variant souvent classique et modernité.
C’est en effet, ce que l’on retrouve dans le Roman Inachevé, comme le dit à nouveau René Etiemble : « Ce fut la surprise du Roman Inachevé ; un curieux mélange de prose, de vers libres, de vers traditionnels, de vers nouveaux mais versifiés ». Cette œuvre, publiée en 1956, apparut comme la réponse d’Aragon dans la tempête de la désillusion politique, elle introduit à la « troisième période » de la création aragonienne, tant dans son ambition que dans son souci d’explication de soi.
On a ici un extrait de « La Nuit de Moscou », avant dernier poème du recueil où Aragon évoque son désenchantement face à la situation politique qui règne en URSS autour du communisme (cf. titre :