La nuit
Parallélement à ce formatage, certains individus proposent un usage de l’éspace émancipé de tout contrôle (street art); L’interaction avec l’espace urbain se veut différente. Ils cherchent à témoigner d’une cassure dans le système; leur trace indélébile témoigne de cette faille dans le bon fonctionnement de la société. Au delà des conséquences concrètes, l’incorporation de marques graphiques au sein de l’espace urbain, une dimension symbolique accompagne cette pratique. Cela peut déranger car elle révele au grand public des questions fondamentales:
A qui appartient l’espace public ?
Qui exerce et tire profit son contrôle ?
L’espace public, lieux d’échanges controlés ?
C’est dans cette intervalle définit que prennent place les structures de la collectivité, ses interrelations et ses activités, avec leurs lots de contraintes, de possibilitées et d’interdits. Mais ce n’est pas dans cet espace (régit pour la vie en communauté) que doit prendre place la liberté propice à l’échange, à la diffusion et à la récéption des idées?
Pouvoir échanger, transmettre, partager autrement qu’à travers un écran...
C’est ici que la nuit va prendre son importance. Affublée d’une symbolique négative, la nuit, dans l’esprit des gens, a tendance à stigmatiser nos craintes et nos angoisses. La spatialité de nos villes se trouve elle-même bouleversée durant cette période. Elle se réduit, se radicalise; Des grands boulevards au quartiers périphériques, les populations et les activités se distingues. La nuit devient un moment privilégié pour favoriser l’expression hors d’un cadre sous contrôle. Prenant en compte que la nuit compose la moitié de nos éxistances, nous pourrions nous demander si ce n’est pas le moment idéal pour échanger, créer, partager librement ?
Bibliographie :