La pédagogie dans nos écoles
Thèse : Quelles que soient les mesures prises pour diminuer le taux d’absentéisme et contrer l’incivilité des élèves, le taux de réussite scolaire ne pourra être amélioré significativement si la pédagogie ne trouve pas (enfin...) une place conséquente dans le cursus des professeurs et au sein des écoles.
Antithèse : Les jeunes sont devenus incapables d’assumer leurs responsabilités et de s’autogérer; il est donc nécessaire d’établir une discipline permettant de lutter contre l’absentéisme et des manifestations d’opposition systématique au sein de l’école. Ce sont des préalables indispensables à la réussite scolaire. Et c’est d’autant plus vrai que l’enseignement a également pour mission d’inculquer aux jeunes le respect des règles et de la hiérarchie.
Synthèse : Le respect de règles de base est indispensable dans toute vie sociale et l’activité scolaire ne fait pas exception. On ne saurait tout tolérer des élèves au prétexte que l’expression voire l’opposition participe de leur construction individuelle. Il est toutefois nécessaire que ces règles aient un sens et soient appliquées avec discernement sans quoi elles s’avèreront contre-productives, générant rejet et révolte chez le jeune. C’est à ce niveau que les enseignants ont un rôle de pédagogues fondamental.
Comment demander aux jeunes d’être responsables dans leurs choix et dans leurs actes, d’être adultes dans leur conception des choses, d’avoir de la maturité dans l’établissement de leurs priorités, d’être acteurs concernés de leur société alors qu’au cœur même de leur socialisation, dans leurs écoles, leur parole n’a pas (ou très peu) de poids, que leur investissement personnel est constamment remis en cause pour des motifs X ou Y et que s’expliquer, se défendre, se justifier est considéré comme une impertinence?
Est-ce en montrant le professeur comme autorité absolue et incontestable, en favorisant le groupe aux dépends de l’individu – ou, plutôt, en