La parenté
C’est quelque chose d’universellement partagé. Le premier événement social d’un individu est d’appartenir à un groupe de parenté.
Mais la famille n’est pas définie pareillement selon les sociétés.
Le mot « famille » vient du latin « familia » et est apparu à Rome comme un dérivé de « famulus » = serviteur.
La « familia » romaine désignait l’ensemble des esclaves et serviteurs vivant sous un même toit, puis la maison toute entière (le maître d’une part et la femme et les enfants vivant sous sa domination).
En tout lieu et en tout temps des groupements familiaux ont existé, sous des formes variées. Le rôle du groupement familial est plus ou moins fondamental dans l’organisation des sociétés étudiées.
Questions sur le rôle de la famille :
Les raisons de l’université de l’institution familiale (quelles sont ces familles qui partout existent et qui partout diffèrent ? Pourquoi existe –t-il une telle institution au cœur de toute société au point qu’aucune société jusqu’à présent n’ait réussi à s’en dispenser ?)
La parenté est l’institution sociale clé, celle qui structure le groupe, règle la résidence, organise le mode de transmission des avoirs et des savoirs, organise les héritages et définit les formes de l’alliance matrimoniale.
Avant d’être soi, on est fils ou fille de X ou Y, on est repéré par un nom de famille avant d’être socialement quoi que ce soit d’autre.
Les premiers mots sont « papa », « maman » puis le reste… Ainsi le monde se divise entre les siens et les autres. Mais ces autres font aussi partie d’une famille.
La famille va de soi, elle est comme le langage un attribut de la condition humaine. Lewis Henry Morgan (1871)et Claude Lévi-Strauss (1949) :
CLS reprend une idée de LHM : Il y a une certaine unité de la vie humaine à travers les façons de penser la parenté.
Système de parenté = affiliation et alliance, incorporent dans leurs trames le passé le plus lointain au présent le plus proche de l’histoire de l’humanité.