La parole
d'après charles maurice de talleyrand: «la parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.»
-vous direz si vous souscrivez à cette idée à la lumière de votre lecture des oeuvres au programme.
plan:
1- les écarts de la parole: duperie et mensonge
2- le souci de véridicité
3- de l'éthique à l'esthétique
selon aristote, l'homme est un être vivant possédant la parole et, à partir de ce constat, il est bien un animal politique. et parce qu'il parle, il n'est pas simplement capable d'exprimer des sensations ou des sentiments, il peut aussi signifier des valeurs telles que le bien, le mal, le juste ou l'injuste. mais, dès lors que ce vivant s'est découvert parlant, c'est l'efficacité de sa parole qui est en question. dans ce sens, l'homme d'etat et le diplomate français charles maurice de talleyrand note paradoxalement:«la parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée». ce propos interroge le rapport éthique que l'homme entretient avec la langue: parler revient à assumer sa parole et à mettre en jeu la vérité qui n'est pas toujours déclarée. il faut se demander dans ce qui suit dans quelle mesure l'acte de parole ou la diction par lesquels le sujet humain se constitue coïncide avec une véridiction , selon le terme de michel foucault. autrement dit, il importe d'éclairer une certaine correspondance entre la parole et sa véridicité, précisément en fonction d'une référentialité à l'aune de laquelle se mesure le rapport de la langue à la réalité et à la vérité. en prenant appui sur le phèdre de platon (370 avant j.-c.), les fausses confidences de marivaux (1737) et romances sans paroles de paul verlaine (1874), nous nous appesantirons initialement sur l'idée que l'usage de la parole peut s'écarter de la pensée et flouer ainsi le rapport à la vérité, avant d'affirmer qu'un pacte éthique et politique entre en jeu, ce qui nécessite une adéquation à la réalité partagée; nous nous pencherons finalment sur l'acte