La part de l'autre
EE Schmitt n’hésite pas à bousculer et ébranler son lecteur. La guerre est très peu présente dans ce récit, du moins la seconde. Car Hitler ne la vit que au travers des médias et de ce que lui en rapportent ses hommes. Il ne va jamais sur le terrain. Même la solution finale, il ne fait que la suggérer, mais ne l’ordonne pas. Quand il l’apprend, il est content de se dire qu’il a mouillé tout le monde dans ce processus, que l’Allemagne « a coupé tous les ponts derrière elle ». L’écrivain ne présente que l’homme, son caractère, ses réactions. C’est ce qui est effrayant. Surtout quand on imagine, au travers de l’histoire d’Adolf H., ce qu’aurait pu être l’Histoire si à un certain moment, la balance avait penché d’un autre côté et que l’académie des Beaux-Arts de Vienne avait accepté cet individu en son sein.
Pour l’auteur, la grande différence entre Hitler et Adolf H., ce qui rend Hitler véritablement humain se situe dans sa propension à ignorer ses problèmes, à les