La Participation Au Pouvoir
L’individu peut lui-même participer à la détermination des personnes qui le gouverneront, et participer à la détermination, de la manière, dont il sera gouverné. Dans le cadre d’un Constitutionnalisme de fondation, l’État moderne suppose que le peuple s’autogouverne ou qu’il agisse par l' intermédiaire de ses représentants, et qu’il soit toujours à l’origine du pouvoir.
Section 1 : la problématique de la représentation
1 – Du gouvernement direct au principe représentatif
A – On doit à la Grèce l’invention de la démocratie directe où l'on retrouve l’idée de l’égalité des citoyens devant la loi. Cette vision implique nécessairement le droit pour les citoyens de participer à l’assemblée, d’avoir le droit de débattre, d’élire... Le gouvernement direct doit permettre à chacun de s’exprimer directement ; il s’agit d’un gouvernement du peuple par le peuple. Lorsque la taille d’un pays le permet, la question du gouvernement direct trouve une réponse avec des mécanismes d’intervention immédiate des peuples.
Critiques : depuis Platon, il est bien connu que le peuple se caractérise par l'inconstance de son opinion, par son caractère influençable. Beaucoup de penseurs libéraux insisteront sur les dangers de confier à une population large la décision de choisir les représentants (problème d’inculture des peuples). Ce qui peut fonctionner dans un État à petite échelle aura du mal à fonctionner avec d’importantes populations sur un vaste territoire.
B – Principe du gouvernement représentatif
On est toujours dans un schéma de gouvernement du et pour le peuple, mais plus par lui directement. Le gouvernement représentatif médiatise la relation entre le citoyen et le pouvoir, qui passe par la médiation d’un représentant. Il est plus simple de confier à quelques-uns le soin de se réunir pour traiter des affaires communes. Cette justification est doublée par un certain nombre d’arguments : méfiance à l’égard du peuple,