La peinture est-elle faite pour les morts dans tous les matins du monde ?
PLAN et DISSERTATION REDIGEE
PLAN :
I La peinture est faite pour les morts
C'est une offrande : un moyen de les retrouver
C'est un moyen de se les remémorer
Peindre ne se fait que sur fond d'absence
II Elle est faite pour la vie : pour retrouver les choses, pour oublier le logos
La peinture retrouve la vie brute et « insignifiante » 2) La peinture comme appel au désir
La peinture comme alchimie
III Elle est faite par la mort et s'adresse aux vivants : elle montre que notre vie, c'est « être pour la mort »
Toute peinture est une vanité, un memento mori
Elle est une Passion, une quête spirituelle
Elle est une tentation de la mort, de la vie qui fuit
Rédaction :
Tous les matins du monde est un roman de Pascal Quignard et aussi le titre donné à son ekphrasis par Alain Corneau en 1991. Sainte-Colombe, grand violiste, tente d'accepter la réalité du deuil et son disciple Marin Marais de découvrir le secret de la musique de son maître. Cette initiation passera pour l'un et l'autre par la musique mais aussi par la peinture, qu'elle soit celle qu'ils voient, créent ou que Baugin leur fait découvrir dans son atelier : vanités, souvenirs des défunts. Elle est donc la plupart du temps associée à un deuil : la femme, la voix de l'enfant, le monde. La peinture est-elle faite pour les morts ici ? Peindre, est-ce faire un don aux disparus ou bien aux vivants ? Peint-on pour représenter le monde ou l'acte se suffit-il à lui-même ? N'est-il pas la vie elle-même dans son déploiement d'être ?
Nous verrons dans un premier temps que la peinture est faite pour ceux qui ont disparu, qu'elle s'adresse à eux, puis que peindre doit aussi s'adresser aux vivants, que l'acte lui-même est vie, enfin nous verrons que la peinture est en réalité un enseignement paradoxal, non pas pour les morts, mais de la mort elle-même pour les vivants.
Tout d'abord nous