la perception
LA PERCEPTION
MERLEAU-PONTY
Autour de la
« Phénoménologie de la perception »
Intervention prononcée dans le cadre de la formation continue de l’Académie de Créteil
Philopsis éditions numériques http ://www.philopsis.fr
Les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur. Toute reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite.
© Pascal Dupond - Philopsis 2007
PASCAL DUPOND - AUTOUR DE LA PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA PERCEPTION
LA PERCEPTION SELON LA
PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA PERCEPTION1
INTRODUCTION
La perception désigne chez Merleau-Ponty un « contact naïf avec le monde » (Phénoménologie de la percetion I)2 que la philosophie a la tâche de « réveiller » (Phénoménologie de la percetion III), en remontant en deçà des constructions et des idéalisations de la science, en deçà même des convictions de l’attitude naturelle, afin de réactiver, de critiquer, de rectifier, de refonder les significations fondamentales qui régissent notre intelligence de l’être et même l’accès à notre propre être.
La perception est donc notre ouverture au monde, notre « insertion » dans un monde, naturel et historique, elle est pour ainsi dire notre initiation à l’être3.
Mais qu’elle soit ouverture originelle au monde, initiation à l’être n’implique pas que la perception soit d’emblée transparente à elle-même ;
Merleau-Ponty pense au contraire que la perception ne livre pas son essence à une saisie immédiate : « elle est ensevelie sous les sédiments des connaissances ultérieures » (Parcours II 40) et elle doit être reconquise « par un travail comparable à celui de l’archéologue ».
Ce travail, Merleau-Ponty l’accomplit à l’aide de la phénoménologie, mais aussi à la frontière de la phénoménologie.
Dans un premier moment, coïncidant avec la La structure du comportement et la Phénoménologie de la percetion, la travail d’archéologie est conduit, à l’aide de la