C’est l’histoire de Kino, un pauvre pêcheur de perles vivant avec sa femme Juana et leur bébé Coyotito dans un bonheur modeste, malgré la misère absolue ; dans une hutte sur un golf Indien de Salinas en Californie. Un endroit paradisiaque où « la mer et la terre offraient tout à la fois la précision aigue et la nébulosité d’un rêve » et où les pauvres gens croient beaucoup en les choses de l’esprit et de l’imagination. Kino chantait souvent « Ici c’est la sécurité, ici c’est la chaleur, ici c’est le tout » et plein de chansons pour la mer, le soleil, la lune, les poissons et la famille. Il chantait aussi la douce mélodie de la perle. Beaucoup de musicalité dans ce coin perdu qui enchante le cœur palpitant et qui fait murmurer harmonieusement tout l’environnement. Trouver une perle relevait d’un coup de chance et serait « un signe de l’amitié de Dieu et des dieux ». Kino priait et espérait que Coyotito guérisse de cette maudite morsure de scorpion. Le seul médecin du village n’a pas voulu le soigner car il n’avait pas assez d’argent pour le payer. Comme le besoin était profond, Kino continuait à prier et à espérer avoir la chance nécessaire pour guérir son fils. Il continue à y croire et à chanter avec acharnement la secrète mélodie de la perle, pourvu qu’il en accroche une, juste une serait suffisante pour sauver l’épaule de Coyotito. Seulement il ne faut pas trop désirer une chose, car cela détourne la bonne chance, c’est ce qu’on pense au village. Et puis voilà que la chance sourit : Kino perçoit au fond de la mer un reflet lumineux, serait-ce la chance ou une illusion ?... Non, la grosse perle était là ! « la grosse perle, parfaite comme une lune. Elle accrochait la lumière, la purifiait et la renvoyait dans une incandescence argentée. Elle était aussi grosse qu’un œuf de mouette. C’était la plus grosse perle du monde ». La perle de tous ses rêves impossibles, de tous ses désirs délirants et de toutes ses espérances enfouies, était là. La chanson de l’amour