La personnalité juridique des o.i
INTRODUCTION
Winston Churchill, le célèbre premier ministre britannique des années 40, dont le sens de l’humour et de la formule sont légendaires, aurait dit que : « l’ONU n’a pas été créée pour conduire l’humanité au paradis, mais pour la sauver de l’enfer ». Moins généreux envers l’organisation, son ennemi français, Charles De Gaulle, appelait méprisamment l’ONU « le machin inefficace», tandis que les dirigeants Israéliens, qui se sont longtemps moqués de ses résolutions, l’ont un temps surnommée « United Nothing » (UNO, allusion au sigle anglais).
Abhorrée par les uns, adorée par les autres, tantôt saluée pour ses accomplissements politiques et diplomatiques tantôt impitoyablement critiquée pour ses ratés l’organisation que dirige depuis peu Ban Ki Moon ne laisse personne indifférent. Basée à New York, l’ONU, qui porte fièrement ses 60 ans, est certes lente - comme toutes les machines diplomatiques et bureaucratiques mais en ces temps troublés où les ambitions de quelques États puissants et surarmés menacent constamment d’ouvrir les portes de l’enfer, pour les peuples et les États qui n’acceptent pas leur diktat, l’organisation née en 1945, sur les décombres de la Société des Nations, est plus que jamais nécessaire. Ne serait-ce que pour éviter aux petits États que la loi du plus fort soit la règle régissant les relations entre les peuples et les États, autrement dit pour « civiliser les relations internationales ». Exactement le rêve des pères fondateurs de l’institution.
S’il est évident que les exigences de la vie internationale ont poussé les états à s’unir autour d’un traité dotée d’une constitution et d’organes communs possédant une personnalité juridique distincte de celle des états membres afin de « préserver les générations futures du fléau de la guerre ».
L’ONU qui aujourd’hui représente l’organisation la plus élevée et aussi celle qui a la plus grande représentativité s’est vu