la peste resumé
Devant le fléau, lui qui vit en dehors de la collectivité, semble éprouver une malsaine satisfaction dans le malheur de ses concitoyens, se réjouit d’échapper ainsi au châtiment. Il devient en quelque sorte un collaborateur de la peste : « Il y avait pourtant dans la ville un homme qui ne paraissait ni épuisé, ni découragé, et qui restait l’image vivante de la satisfaction. C’était Cottard. » (page 177). Aussi, comme le dit Tarrou : « Son seul vrai crime, c'est d'avoir approuvé dans son cœur ce qui faisait mourir des enfants et des hommes. Le reste, je le comprends, mais ceci, je suis obligé de le lui pardonner. Il […] avait un cœur ignorant, c'est-à-dire solitaire. » (page 274).
C’est que Tarrou s’intéresse à lui, parle fréquemment de lui. On le voit évoluer à travers ses carnets qui comportent une rubrique intitulée ‘’Rapports de Cottard et de la peste’’. Il essaie de le comprendre et non de le juger, car il a définitivement refusé de jouer le rôle de juge et montre une grande indulgence : « Tarrou estimait qu'il entrait peu de méchanceté dans l'attitude de Cottard. » (page 180). Pour lui, sa tentative de suicide s'explique par sa crainte de devoir sortir de ses habitudes et par sa peur de la solitude. Il constate qu’avec la peste, « c’est un personnage qui grandit » - « Il a l’air de vivre sur cette idée, pas si