La peste
Profil psychologique du père Paneloux
Le profil psychologique du père Paneloux apparait lors de ces deux sermons à propos de l’épidémie se rependant à Oran avec un certain changement quant à la mort du fils du juge Othon.
Tout d’abord, le jour où Paneloux fait son premier prêche, il précise que l’Eglise décide de lutter contre le fléau avec son unique moyen, la prière. Il commence son discours avec une phrase choquante : « Mes frères, vous êtes dans le malheur, mes frères, vous l’avez mérité ». Il établit alors un lien de corrélation entre les péchés des Oranais et la peste. Il illustre ainsi son sermon par un passage biblique : la peste a toujours frappé les ennemis de Dieu. Les justes ne doivent pas craindre ce fléau. Il ne dit pas là qu’ils n’attraperont pas la peste mais qu’ils ne doivent pas craindre la maladie et la mort. Ceux-ci gagneront le salut de Dieu. Il reproche également aux Oranais le laisser-aller spirituel. Paneloux qualifie de « tiédeur » leur foi, alors que l’amour de Dieu est difficile à obtenir. Ainsi, Dieu les a livrés à la peste. Celle-ci, telle l’eau purificatrice, permettra de vaincre cette « tiédeur », ce « manque » de foi. Ce fléau montrera le droit chemin aux Oranais. La question de l’existence du mal est présente dans l’esprit de chacun. En effet, l’homme ne comprend pas l’existence du mal, il ne comprend pas la volonté de Dieu, qui est de « transformer le mal en bien ». Voilà la réponse que Paneloux donne à cette question. Pour lui, la seule attitude possible est d’aimer Dieu et son jugement. L’apparition de la peste est donc la conséquence du comportement des hommes.
Cependant, lorsque Paneloux est confronté à la mort d’un enfant innocent, toute sa théorie et ses accusations vacillent. Son deuxième sermon tient compte de cette expérience qu’il a vécue. Aussi, le « vous » accusateur du premier sermon s’est transformé en un « nous » plus charitable. Il reconnait cependant que son premier sermon était dur,