Le désir humain fondamental est sans doute le désir d'être heureux, mais comment l'être ? Cette question ne met pas seulement en jeu le rapport de l'homme à la nature, elle met surtout en jeu le rapport de l'homme avec l'homme. Or, chacun veut être reconnu par les autres. Le désir humain fondamental est le désir de reconnaissance. Le texte de Charles Taylor "La politique de reconnaissance" aborde ce thème de la reconnaissance et de son rapport étroit avec l'identité. Reconnaître quelqu'un, c'est lui accorder la dignité et la valeur qu'il a en tant que membre de la communauté : c'est affirmer son importance dans cette dernière. L'identité est à la fois la vision que les gens ont d'eux-même et les caractéristiques fondamentales qui les définissent en tant qu'êtres humains. Il défend que notre identité est, en partie, formée par la reconnaissance ou son absence, ou encore par une perception déformée de nos semblables. De la ligne 1 à la ligne 12, Charles Taylor introduit la notion de reconnaissance, ou plus précisement le désir de reconnaissance, en prenant pour exemple qu'elle est une des idées récurrente à plusieurs courants politiques, où cette notion est largement revendiquée. L'auteur fait le lien par cet exemple entre reconnaissance et identité. De la ligne 13 à la ligne 28, il explique qu'une image limitée ou méprisable de soi renvoyé par autrui peut causer une dépréciation de sa personne. Il prend alors l'exemple de la place des femmes et des noirs dans les sociétés blanches. De la ligne 29 à la ligne 32, le narrateur explique les ravages psychiologiques que peuvent provoquer une non-reconnaissance de soi et en conclut qu'elle est un besoin voire un dû.
Il est d'abord question des courants politiques, notamment des groupes minoritaires (homosexuel, originaire de l'étranger, féministes, ...), renvendiquant largement leur besoin de reconnnaissance par l'acquisition de droits qui leur sont inaccessible. On parle alors de "revendication