La philosophie ou la promesse d’éternité ?

En analysant le comportement du genre humain par rapport à celui du règne animal, on se rend compte très vite d’une chose, d’une différence fondamentale. Contrairement à l’animal, l’homme est conscient de sa mort future. L’animal est certes doué d’un instinct de survie mais il n’a pas réellement conscience qu’un jour il va mourir. L’homme oui. Dans la vie courante, beaucoup de nos actions, de nos agissements, de nos envies, de nos pulsions et de nos désirs, sont déterminés au fond par la peur de la mort. Cette fin inéluctable qui souvent nous terrorise et nous terrifie est en effet notre seule certitude absolue. La vie a-t-elle alors un intérêt sachant que l’on va mourir ? Autrement dit, quel sens est-il urgent de donner à notre existence face à cette angoisse métaphysique ? Que faire du peu de temps qui nous est imparti ? D’une manière plus générale comment analyser notre rapport à la mort pour mieux vivre notre vie de simples mortels ?

Chez nous les humains, le plus souvent, la tendance est de viser un certain idéal, avoir une vie bien remplie, la plus intense possible. Contrairement à l’animal qui est programmé pour effectuer toujours les mêmes gestes et se contenter des mêmes besoins naturels, l’homme lui n’est pas programmé. Il est a priori libre d’inventer sa vie, de la mener comme il l’entend et de tracer son propre cheminement. Il est libre aussi de faire le mal ou le bien. Alors dans l’urgence de vivre, beaucoup se lancent dans une course effrénée après l’idée qu’ils se font du bonheur.

Dans cette fuite en avant, nous courrons vers toujours plus de réussite, de pouvoir, de gloire, de reconnaissance, d’argent, de possession de biens matériels et bien sur de plaisirs en tout genre. Nous mettons des enfants au monde dans l’espoir qu’ils nous survivrons et que nous continuerons à vivre à travers eux. Il y a déjà la en filigrane la recherche d’une certaine immortalité à travers notre descendance.

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