La philosophie
conscience, par l’intermédiaire de l’homme.
II. L’homme comme animal métaphysique : « De cette réflexion et de cet
étonnement en soi et pour soi ».
III. « Au contraire… se comprendraient d’elles-mêmes » : la spécificité et les
caractéristiques de l’étonnement philosophique.
I. L’homme est un être à part dans la nature car seul il s’étonne de sa propre existence.
Les autres êtres vivants sont complètement intégrés à la nature, ce dont témoigne l’évolution de celle-ci, de l’inconscience des deux règnes (minéral et végétal) en passant par la conscience limitée de l’animal, jusqu’à la conscience humaine, fondée sur la raison, qui produit la réflexion.
Ainsi la nature se réfléchit-elle dans la conscience que l’homme prend de son existence, par laquelle il se distingue de la nature elle-même (cf. dualité ci après). Enfin, cette conscience de soi est conscience temporelle, conscience de la finitude, d’où le « à quoi bon ? » (agir, entreprendre, etc. …).
II. En quoi consiste le besoin métaphysique de l’homme ? En effet, s’étonnant d’être, l’homme est un animal métaphysique. (Cf. la question métaphysique par excellence « pourquoi y a-t-il de l’être plutôt que rien ? » [Leibniz]).
Mais cet étonnement ne s’éveille que progressivement, lorsque l’homme prend conscience d’une différence entre lui-même et tout ce qui l’entoure, qui lui apparaît comme étranger, voire hostile.
D’où la référence à Aristote, mettant en évidence le rapport entre étonnement et naissance de la philosophie.
D’où (aussi) la distinction entre l’étonnement philosophique, qui porte sur l’habituel devenant étrange et l’étonnement du savant, qui porte sur des phénomènes rares, mais explicables.
Enfin, l’étonnement suppose un certain degré d’intelligence, permettant la différenciation entre soi