La pierre brute
Lorsqu’à peine initié, j’entendis le Véritable Maître sceller nos travaux et nous inviter à la persévérance, s’estompa le sens de la suite : « la pierre brute est à peine dégrossie, l’heure du repos n’est donc pas arrivée » Je ne perçus là que l’élément temporel, la quête permanente ; ce n’est qu’à la deuxième fois que je compris le sens du labeur, de l’œuvre à bâtir, du chemin qu’il faudra parcourir avec humilité. J’ai songé alors à ce qu’un jour l’architecte LE CORBUSIER écrivit : » je pense que si l’on accorde quelques significations à mon œuvre d’architecte, c’est à ce labeur secret qu’il faut en attribuer la valeur profonde « parce que, finalement, « l’humble fleur n’est que le labeur des siècles » (Sir William BLAKE). La troisième fois, mêlant temps et labeur, surgit à mon esprit la parabole des tailleurs de pierre. Cheminant vers Compostelle, un pèlerin rencontre trois tailleurs de pierre : • • • Le premier, au visage torturé, plein de douleur, exprime sa souffrance, disant de son labeur qu’il est le pire de tous et fait de lui un être méprisable ; Le second, plus loin, au visage sans expression, avoue que ce travail qui permet de nourrir sa famille, lui est particulièrement indifférent ; Le troisième, plus loin encore, au visage extatique, et devant la surprise du pèlerin qui avait encore en mémoire les paroles des deux autres, lui dit alors « moi, je construis une cathédrale ».
Moi, ma cathédrale, c’est la RES PUBLICA (la chose publique) qu’en français on appelle REPUBLIQUE et dont la devise est fière à notre ORIENT : Liberté, Egalité, Fraternité » ****
C’est cette lumière qui me fit, enfin, comprendre qu’il me fallait polir… mais quelle pierre ?
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Est-ce celle que je vois, brute, posée au bas de l’Orient et auprès de la colonne du Nord ? Est-ce celle, pyramide au midi, et que chacun là où il est assis dans le temple ne voit pas comme moi, placé que je suis à l’Orient ? Est-ce la pierre précieuse,