La place de l'environnement dans l'Alévisme

Avant d'aborder la problématique «quel est la place de l'environnement dans l'Alévisme?» il paraît plus judicieux de comprendre et de donner une petite explication très brève de l'Alévisme dans son contexte geo-historique et politique.

Aujourd’hui, les alévis seraient entre vingt et trente millions en Turquie. On peut également trouver des communautés alévis en Bulgarie, en Azerbaidjan, en Iran, en Irak, en Syrie et en Albanie. Parmi eux on compte des alévis zazas ou des kurdes kurmanjis et des alévis arabes (sous le nom de «alaouites»). S'ajoute à cela, une diaspora alévis qui vit en grande partie en Europe. Cette diversification de territoire et la variété de langue conduient les alévis à observer des pratiques culturelles et religieuses bien spécifiques. L'alévisme est indubitablement un phénomène assez complexe. Certains alévis considèrent l’alévisme comme une religion ou comme une croyance, tandis que d’autres le vivent comme une culture, un mode de vie ou alors une philosophie. Ce sujet là représente éventuellement un sujet de discussion assez important et on aurait bien tord de passer sous silence. Mais selon nous Il est difficile de catégoriser l'alévisme. Il nous appartient, à nous les alévis de préserver et de promouvoir notre devise avant-gardiste qui est la suivante: " Notre seule religion, c'est l'Homme et la nature", autrement dit la croyance alevis reposent sur l'amour de l'Homme et de la nature. Si on tentait de retracer les grandes lignes de l'histoire alévis, on pourrait dire que leur passé est fait de persécutions et de discriminations. Sous l'empire Ottoman 28 soulèvements alévis ont tous été réprimés dans le sang. Avec la République de 1923 en Turquie la situation ne s'améliore guère. La dernière persécution fût le bûcher dressé par les intégristes en 1993 à Sivas, où 35 hommes et femmes, enfants et adultes, étudiants et intellectuels ont péri vif. À la suite de ce massacre les alévis