Le lecteur peut être considéré comme un personnage de roman car sans lui rien ne se fait, en effet il peut ressentir les émotions du personnage, s'identifier à lui, à ce qu'il subit. Le lecteur s'identifie plus facilement à un personnage réel, qui sort d'un roman réaliste, car celui-ci est égal au lecteur et une focalisation interne facilite aussi cette identification. Par exemple, dans Pierre et Jean de Maupassant, un auteur naturaliste, le lecteur peut reconnaître sa famille, s'identifier à un des deux personnages qui sont totalement différents, soit à Pierre ou bien à Jean, de plus, comme l'histoire se déroule en Normandie, les lecteurs habitant dans ce secteurs peuvent se retrouver dans ce roman.

Le lecteur fait le personnage de roman, il peut s'accaparer la place du personnage en lisant, de plus, il crée ce personnage car c'est le but de l'auteur de transmettre des sentiments, et que le lecteur rentre à l'intérieur de son personnage.

Le lecteur construit le personnage de roman, pour cela il utilise tous les détails présents dans la description physique du personnage, l'environnement dans lequel il se situe, la situation dans laquelle il se trouve, ses traits de caractère, ses vêtements, ou encore son environnement familial. Le personnage est souvent désigné, il a un prénom et un nom qui permettent parfois au lecteur d'avoir quelques indices sur son caractère ou sur sa classe sociale. Par exemple Félix de Vandenesse, dans Le Lys dans la vallée, de Balzac est un personnage noble du fait de la présence du « de » dans son nom.

Le lecteur est très important dans le roman car sans lui, sans sa lecture, le roman n'aurait aucune utilité, il resterait là, sur une étagère, tandis qu'avec le lecteur, le personnage principal du roman prend chair dans son imagination et n'est plus enfermé dans son roman.

Le lecteur peut retrouver des sentiments qu'il a déjà vécu lui-même grâce au personnage de roman. Par exemple dans le texte C du corpus, L'Etranger d'Albert