Dans certains cas les poètes s’amusent avec les mots et le langage. Ils refusent ainsi les règles ordinaires de l’expression quotidienne et se lancent des défis, repoussant et détournant les lois du langage social. En effet, Queneau à la tête de la fondation du groupe littéraire l’oulipou, en écrivant un lipogramme, s’est imposé une triple loi d’écriture, favorable au renouvellement de la création littéraire, perçut comme une triple règle du jeu, la disparition des voyelles « e » , « a » et « z » ce qui constitue une contrainte très exigeante. L’auteur s’est donc amusé a écrire un poème ou toutes les règles seraient mise à part pour faire place à son imagination, libérant l’inconscient, préparant les voies du surréalisme et si on veut créant un nouveau mystère aux symboles étrangers. Mais il n’est pas le seul, Robert Desnos utilise lui, le « langage cuit » c’est à dire par référence à l’expression antithétique "employer un langage cru", il emploi systématiquement le mot opposé à celui attendu : « un jour qu’il faisait nuit ; il s’envola au fond d’une rivière » pour « il plongea » .Appartenant au mouvement surréaliste, Desnos, à travers son œuvre poétique, fait découvrir un monde nouveau, irréel et fantastique, grâce aux pouvoirs de l'inconscient prônés par le surréalisme, mais aussi grâce aux pouvoirs de la poésie. Ainsi, le poème «Un jour qu'il faisait nuit» est une parfaite illustration de ces pouvoirs : reposant sur une antithèse, ce poème semble alors atteindre une dimension étrange, voire absurde, car il paraît dépourvu de sens et de logique tout comme la "Petite Anthologie poétique du surréalisme", où Georges Hugnet décrit de la façon suivante le "cadavre exquis" : "Chaque un de vous note, en se cachant des autres, sur une feuille, le substantif devant servir de sujet à une phrase.." De cette pratique est retenue un exemple connu qui a donné son nom au jeu, celui-ci étant la première phrase obtenue de cette manière : "Le cadavre exquis boira le vin