La poesie est-elle une arme ?
Introduction
Période de conflit, face aux armes, violence, torture, à quoi servent les mots ? Pourtant, mains coupées de Jara, exil d'Hugo, interdiction de publication de « Liberté » d'Eluard. L'écriture poétique peut donc être une arme, puisqu'on cherche à faire taire ceux qui l'utilisent. Arme parce que poète peut être témoin, observateur, porte-parole ; arme par liberté d'écriture, force des mots ; arme par rapport établi avec le lecteur.Plan possible :Rappel de la question : dans quelle mesure l'écriture poétique peut constituer une arme?
Développement
I/ L'écriture poétique peut constituer une arme parce qu'elle dénonce, ou parce qu'elle a un rôle de témoignage, parce qu'elle transmet un message, un contenu fort.
1. réalité historique ou ponctuelle. Ronsard, d'Aubigné, Hugo « souvenir de la nui du 4 ».
2. phénomène social : Hugo « Mélancolia », Prévert « La grasse matinée ». 3. réalité intemporelle : souffrance devant la guerre, innocence, injustice. Rimbaud « Le Mal », Prévert « Familiale ».
II/ L'écriture poétique peut constituer une arme par la force de son langage. 1. souvent brièveté, concision. Poème forme un tout, raconte une histoire : Rimbaud « Le dormeur du val » (chute), Hugo « L'enfant » (chute).
2. richesse sonorités, rythme, utilisation pleine et entière de toutes les richesses et possibilité de la langue. Prévert « La grasse matinée » : « café crème arrosé rhum / café crème arrosé sang » ; Aragon : répétition de la dernière strophe « vingt et trois qui. »
3. Force des images : Hugo « Mélancolia » : machine = monstre, Desnos « Demain ».
III/ L'écriture poétique peut constituer une arme parce qu'elle établi un contact privilégié avec son lecteur.
1. elle appelle plus souvent à ses sentiments qu'à la raison : joue sur l'émotion, la compassion, la douleur, la surprise.
2. cela lui donne un pouvoir sur les esprits, de la prise de conscience à la révolte.
3. elle enrichit chacun parce qu'elle