La poesie
Dans le salon maternel, il fréquente le poète Lebrun-Pindare, le peintre David et plusieurs savants. Après un bref séjour dans l’armée puis un voyage en Italie et en Suisse, il se rend à Londres, en 1787, comme secrétaire d’ambassade. À son retour, en 1790, il participe au mouvement révolutionnaire, mais reste cependant modéré, collaborant notamment à la défense de Louis XVI. Il est arrêté en mars 1794 et emprisonné à Saint-Lazare.
Condamné à mort, il est guillotiné le 25 juillet 1794, deux jours avant la chute de son principal ennemi, Robespierre.
Ses dernières paroles prononcées avant de monter sur l’échafaud en s’adressant au poète Jean Antoine Roucher ont été « je n’ai rien fait pour la postérité » et de rajouter (se désignant la tête) : « Pourtant, j’avais quelque chose là ! » ou « C’est dommage, il y avait quelque chose là ! ». Son corps fut jeté avec 1 300 autres victimes de la Terreur et de la guillotine place de la nation dans une fosse commune du couvent des chanoinesses devenu le cimetière de Picpus à Paris.
Il se sent de bonne heure une vocation de poète, qu’il partageait avec son frère Marie-Joseph. Adolescent, il écrivait déjà des Élégies. De 1785 à 1787, il compose ses Bucoliques, puis de nouvelles Élégies. Il exprime une doctrine poétique personnelle dans l’Invention, et ébauche deux épopées, Hermès et l’Amérique. Il écrit pendant la Révolution des Hymnes et des Odes (« le Serment du Jeu de paume »). Mais ses œuvres les plus célèbres sont composées dans la prison de Saint-Lazare : la Jeune Captive, élégie inspirée par le sort d’une de ses compagnes et rédigée la veille de sa mort, et les Iambes satiriques, dirigées contre les Jacobins responsables de la Terreur.
Son œuvre, classique dans la mesure où son