La politique étrangère française a-t-elle des principes
La France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours le soldat de l’idéal (Clémenceau 1918)
« La France, chaque fois, qu’elle est elle-même est humaine et universelle. La vocation de la France, c’est d’œuvrer pour l’intérêt général. Alors que les autres pays, quand ils se développent essaient de soumettre les autres à leurs intérêts, la France quand elle arrive à développer son influence, le fait pour l’intérêt de tous. Il y a un rôle de toujours de la France. C’est pour cela qu’elle jouit d’un immense crédit (...). Parce qu’elle a été la pionnière pour l’indépendance américaine, pour l’abolition de l’esclavage, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (...), tous les sen- tent obscurément dans le monde : la France est la lumière du monde, son génie est d’éclairer l’Univers » De Gaulle, 1963
La politique étrangère de la France repose sur quelques principes fondamentaux : droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques, respect de l’État de droit et coopération entre les nations. Dans ce cadre, la France s’est attachée à sauvegarder son indépendance nationale tout en œuvrant au développement de solidarités régionales et internationales.
La France phare des droits de l’homme et dont l’existence sert leur défense. Voilà en résumé comment, en 1918, en 1963 comme en 2010 la France présente sa politique étrangère, n’énonçant sa propre défense nationale que comme un moyen dans le cadre d’une mission qui la transcende, montrant clairement que la préservation de l’indépendance nationale française serait la voie de l’extension de l’état de droit et des démocraties. Elle s’inscrit dans une longueur historique inusuelle, faisant remonter son combat, sa croisade diraient certains, aux temps où elle était encore fille de l’éGlise, effectuant la jonction entre son engagement chrétien et sa « sublimation »