La politique étrangère gaullienne
A) L’indépendance et le rang de la France.
De gaulle voulait l’indépendance : et donc une force nucléaire et un équilibre entre les deux blocs. Il souhait reprendre en 1958 « une place qui nous soit propre, une action qui nous soit propre ».
1) la force nucléaire
La France en tant que membre du pacte atlantique et de l’OTAN, était couverte par le parapluie nucléaire américain : en contrepartie de cette protection, le pays n’a aucune marge de manœuvre stratégique. Les forces armées sont sous commandement US.
C’est pourquoi que de Gaulle veut pouvoir riposter à une attaque venant de n’importe quel point de la planète.
.Dans un premier temps, le 17 septembre 1958, De Gaulle va envoyer un mémorandum à Eisenhower et au premier ministre anglais, Macmillan dans lequel il propose une organisation tripartite (EUA, RU, France) pour l’élaboration commune d’une stratégique nucléaire.
. Le lancement de Spoutnik I, par l’Union soviétique en octobre 1957 pouvait changer les données de la stratégie nucléaire. Dans ce mémorandum, de gaulle considère que l’OTAN, n’étant limité qu’a l’atlantique nord ne prend pas en compte les positions stratégiques et intérêts de la France dans le reste du monde alors qu’US et britanniques sont liés partout par des accords bilatéraux. Cette position sera renforcée par l’explosion de la première bombe atomique française en 1960.
. Dès 1960, les EUA ont pour projet de créer une force nucléaire multilatérale (MLF) ; En refusant la MLF, la France est privée de l’aide technique américaine et ne devra compter que sur elle-même pour développer sa propre dissuasion.
.Mac Namara, secrétaire à la défense de Kennedy, élabore la doctrine de la riposte graduée. La riposte doit être un cran au-dessus de la l’agression mais ne pas nécessairement déclencher le feu nucléaire et impliquer une nouvelle course à l’armement.
. En 1961, de Gaulle suspecte les EUA de faiblesse vis-à-vis des soviétiques lors de la